mardi 12 mai 2015

Le Ciel

Plus qu'une description du bonheur céleste, il s'agit plutôt ici de désirs enflammés d'y parvenir. Après avoir constaté le peu de durée et de consistance des biens terrestres, on fixe notre cœur dans l'unique bien désirable, à savoir Jésus. Puis l'on soupire après les plaisirs célestes, et spécialement vers le suprême bonheur de la vision de Dieu. C'est cet ardent désir qui fait réclamer la mort comme délivrance des maux de cette vie et commencement de l'éternelle jouissance du paradis.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.
Une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter,
soit en omettant la liaison (symbole -), soit en doublant la note (symbole +);
dans les deux cas, marquer la virgule en faisant un cours silence.

1
Ce bas séjour n'est qu'un pèlerinage,
Cherchons, mon â(+me+), un bonheur permanent ;
Tout change, hélas ! en ce triste passage,
Mais notre sort dure éternellement.
Ne fixons point ici notre espérance,
Habitons-y comme des étrangers ;
Tous les plaisirs n'y sont qu'en apparence,
Les biens, les maux n'y sont que passagers.

2
Loin du tumul(-te-), en cette solitude,
Goûtons en paix les délices des Cieux ;
Que Jésus seul soit toute notre étude,
Que Jésus seul soit l'objet de nos vœux.
L'unique bien que je veux, que j'espère,
C'est mon Jésus au centre de mon cœur ;
Un tel espoir, en ce lieu de misère,
De mon exil adoucit la rigueur.

3
Mes yeux au Ciel sont attachés sans cesse ;
Mon cœur s'échap(+pe+), et brûle d'y voler.
Ah ! je vous dis, dans l'ardeur qui me presse :
Quand viendrez-vous enfin me consoler ?
Vous qui dé régnez dans ma patrie,
Compatissez à mes tendres soupirs ;
Pardonnez-moi, si je vous porte envie,
Et si je veux partager vos plaisirs.

4
Vous qui déjà voyez le Dieu que j'aime,
Ah ! dites-lui que je languis d'amour,
Que de le voir mon désir est extrême.
Mon doux Jésus, quand viendra ce beau jour ?
Ô douce mort, sans tarder davantage,
Daigne finir un trop malheureux sort ;
Fais que mon corps, par un heureux naufrage,
En périssant, mette mon âme au port.

5
Heureux moment qui doit briser mes chaînes,
Quand viendras-tu me mettre en liber ?
Quand viendras-tu m'affranchir de mes peines ?
Quand vous verrai-(+je+), éternelle Beauté ?
Ah ! pour vous voir, permettez que je meure ;
Divin Jésus, c'est trop longtemps souffrir ;
Je ne vis plus, je languis à toute heure,
Et je me meurs de ne pouvoir mourir.


Téléchargement des paroles :